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Le GHB

I - Présentation du GHB

Index :

Le GHB (Gamma hydroxybutyrate de sodium - Gamma oh®) est une molécule à quatre carbones, dont la structure est proche de celle d'un neurotransmetteur, le GABA. Il a été synthétisé pour la première fois en 1961, en France, par le Professeur Henri Laborit et est utilisé comme anesthésique local. . Il peine à trouver une place dans l’arsenal anesthésiologique car ces propriétés intéressantes sont grevées d'inconvénients non négligeables : réveil franc et total mais délai d'action peu prévisible et endormissement lent, narcose confortable mais nécessitant analgésie et protection, atoxicité mais contrôle indispensable de l’équilibre potassique.

Malgré un apport incontesté à l’anesthésie des césariennes et un confort pour les anesthésies locales et locorégionales, le GHB s’efface lentement de la scène opératoire après un succès d’estime et de curiosité.

Ce déclin a aussi été favorisé par le désintérêt du laboratoire pharmaceutique qui le commercialisait à bas prix sans en détenir le brevet, car il craignait d’éventuelles crises convulsives et redoutait une consommation abusive.

Le GHB a fait un retour remarqué dans le monde des bodybuilders à la fin des années 80. Il était utilisé pour ses prétendues propriétés inductrices de l'hormone de croissance et brûleur de graisses. Il était présent dans la composition de nombreux compléments alimentaires. Avec le retrait du marché du L-tryptophane, un produit aux propriétés similaires, l'utilisation du GHB a encore augmenté. Aussi utilisé comme hallucinogène, euphorisant, et sédatif, il était disponible à la vente dans les salles de gym, les boutiques de santé et par correspondance. Cette nouvelle popularité s'est accompagnée d'une augmentation des accidents et des décès dus à ce produit qui ont alerté les centres antipoisons.

Son utilisation est devenue festive et parfois criminelle d'où son nom de "date rape drug" (drogue du viol) en raison des propriétés de la molécule: amnésie, état semblable à l'ébriété, délais d'action très courts. Elle est utilisée principalement dans les raves et les night clubs comme substitue aux amphétamines et à l'ectasie, souvent en association avec l'alcool.

Le GHB est inscrit sur la liste des stupéfiants depuis 1999. Ce produit est illicite en dehors de son usage comme médicament.

En pratique, le GHB est disponible aux Pays-Bas, dans les smartshops, où on le trouve régulièrement sous forme d'un liquide clair de 30 ml conditionné en petites bouteilles plastiques opaques. La « dose » type est de l'ordre de 10 ml, ce qui correspond grosso modo à un gramme de GHB. Mais ce produit se déniche également sous forme de poudre : il peut être non seulement ingéré mais aussi sniffé ou fumé.

Il extrêmement facile à produire : il dérive du gammabutyrolactone (GBL), qui est un solvant-décapant pour peintures. La saponification du GBL avec de l'hydroxyde de sodium conduit à la synthèse du GHB. Cette méthode a un inconvénient : de nombreux cas de brûlures alcalines ont été rapportés à la suite d'un mauvais dosage en hydroxyde de sodium, qui est une base très caustique.

Il est donc presque impossible de contrôler la « drogue GHB » sans contrôler toute la filière du solvant-décapant GBL. Pire : la synthèse chimique s'opère aussi in vivo. Ce qui signifie que si vous avalez du GBL, le corps synthétise automatiquement du GHB.

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