L'obésité touche 6 à 10 % de la population adulte Française. Elle est la cause d'une augmentation de la mortalité correspondant principalement à l'augmentation des décès d'origine cardiovasculaire. L'obésité crée une diminution de la qualité de vie et est associée à l'augmentation de la fréquence de nombreuses maladies : maladies cardiovasculaires, diabète, apnées du sommeil, arthrose du genou, lithiase vésiculaire, et cancers du sein, de l'endomètre, des voies biliaires et du côlon. Sa prise en charge thérapeutique est difficile et doit être prolongée : au moins deux ans ou même toute la vie afin d'obtenir une diminution durable du poids après la phase de perte de poids initiale. Il est démontré qu'une perte de poids même minime ( 5 à 10% du poids initial) améliore la tension artérielle, le bilan lipidique et la glycémie des malades obèses.

L'obésité est définie par un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 30 Kg/m2. L'indice est calculé ainsi : poids/(taille)2

Les traitements disponibles pour traiter l'obésité sont décevants et l'arsenal thérapeutique efficace disponible est indigent. L'Isoméride© (dexfenfluramine) a été retiré du marché en raison de ses effets indésirables (hypertension artérielle pulmonaire parfois mortelle). Les médicaments amphétaminiques anorexigènes (Tenuate dospan©, Dinintel©, fenproporex©) sont sous haute surveillance du fait de leur risque toxicomanogène et des cas d'hypertension artérielle pulmonaire. Leur prescription est réservée aux médecins des hôpitaux spécialistes de l'amaigrissement. La pléthore de médicaments phytothérapiques, homéopathiques, mucilages, lipolytiques qui fleurie chaque printemps n'a jamais pu faire la preuve scientifique de son efficacité.

Dans ce contexte de forte attente des malades et des prescripteurs, l'arrivé sur le marché du Xénical va-t-il bouleverser la vie de toutes les personnes désireuses de maigrir ?