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VI- Prophylaxie |
1) Prophylaxie générale
- La lutte anti-vecteur :
Le but est de limiter la population d'anophèles par des mesures d'assainissement : suppression des eaux stagnantes grandes ou petites, lutte anti-larvaire par épandage de pétrole, utilisation d'insecticides solubles répandus à la surface des eaux stagnantes, ensemencement des eaux avec des prédateurs des anophèles (poissons, mollusques), utilisation d' insecticides rémanents dans les habitations, dispersion de mâles stériles, interventions génétiques sur les espèces vectrices, utilisation d'écrans biologiques (espèces animales détournant les anophèles de l'homme). L'apparition de résistances au DDT, HCH..... rend ces mesures peu efficaces., D'autre part, ces mesures ne sont efficaces que si le territoire est limité : l'île de la Réunion par exemple. Elles ont aussi un retentissement positif sur d'autres pathologies transmises par des insectes vecteurs : fièvre jaune, leishmanioses, filarioses dont la prévalance diminuera simultanément à celle du paludisme.
- Lutte anti-plasmodiale chez l'homme
Le diagnostic et le traitement de masse des sujets porteurs est impossible et même nuisible : le traitement inconsidéré des porteurs en équilibre avec leur paludisme risque de diminuer leur immunité et d'en faire ensuite la cible d'une souche plus virulente et d'accentuer les chimiorésistances. Des recherches sont en cours en vue d'élaborer un vaccin.
2) Prophylaxie individuelle
Le but de la prophylaxie individuelle est de protéger un individu.
- La lutte anti-vecteur:
Il faut éviter les piqûres d'anophèles par des mesures mécaniques et physiques. Dés la nuit tombée, on pulvérisera des répulsifs contenant du DEETà une concentration de 50 % (par ex: Insect écran peau®, Mouskizol®). Il faut les ré-appliquer toutes les quatre à six heures, selon l'humidité ou/et la sudation . Ils conviennent pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans, et sont contre-indiqués chez la femme enceinte. Pour un enfant de moins de 10 ans et plus de 30 mois il est possible d'utiliser des répulsifs à base d'EHD (Ethylhexanediol) concentré à 30% ou de 35/35 concentré à 20-30%. Il est aussi conseillé d'imprégner les vêtements par des dérivés de la pyréthrine (Perméthrine, par ex: Insect écran vêtements®, Mouskizol vêtements®), qui résistent jusqu'à 2 à 6 mois et/ou 6-8 lavages.
Enfin, si vous n'êtes pas dans un hôtel climatisé,il faut dormir sous une moustiquaire "imprégnée" par des dérivés de la pyréthrine (Perméthrine par ex: Moustiquaire Mousticologne®, Deltaméthrine par ex: Moustiquaire Cinq sur Cinq imprégnée de K-Othrine®). En complément du climatiseur qui ne fait que réduire l'agressivité des moustiques, il est nécessaire d'utiliser d'autres petits moyens qui sont toujours utiles : diffuseur électrique d'insecticide (coupures?, adaptateur prise de courant), bombe d'insecticide, tortillons fumigènes
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- La lutte anti-plasmodiale:
Le Centre National de Surveillance de la Chimio-sensibilité Français découpe en 3 groupes les pays où l'on observe du paludisme. Ces groupes sont déterminés par les résistances au traitement du paludisme.
Il convient donc, avant un voyage, de se renseigner sur les espèces plasmodiales de la région et leur chimiorésistance éventuelle, le traitement préventif étant différent d'un groupe à l'autre.
Vous pouvez cliquer sur la carte ci-dessous afin de visualiser les cartes des groupes ou visualiser la liste des pays en fonction des chimiorésistances rencontrées.
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Ces cartes pointent vers l'excellent site du CHU de Rouen que vous vous devez de visiter.
Les schéma de chimio-prophylaxie sont les suivants :
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Traitements |