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III - Les différentes formes

Index :

L'héroïne ou chlorhydrate de diacétylmorphine est un alcaloïde de demi-synthèse obtenu à partir de la morphine par chauffage à reflux avec de l'anhydride acétique en milieu sulfurique. La fabrication illicite de ce produit est relativement facile et demande peu de matériel et quelques produits de base. Elle ne nécessite qu'un matériel très simple, flacons, ballons, cuvettes, mixer, et pompe à vide. En ce qui concerne les produits chimiques, seul l'anhydride acétique, dont le commerce est surveillé, pose certains problèmes d'approvisionnement aux trafiquants. Les autres produits, acétone, acide sulfurique, ammoniaque et noir animal, sont relativement faciles à se procurer. Faciles à installer, les "laboratoires clandestins" ne restent généralement en activité que peu de temps, et sont ensuite mis en sommeil pour quelque temps ou tout simplement déménagés.

L'héroïne n° 3 ou brown-sugar est traditionnellement utilisée comme drogue à fumer. Il s'agit d'une substance granuleuse de couleur brune ou grise, ressemblant à s'y méprendre à de la litière pour chats. Elle est obtenue à partir de l'héroïne acétylée à laquelle sont ajoutés certains des éléments suivants : strychnine, quinine, scopolamine, aspirine et caféine. La teneur en héroïne de ce brown-sugar est de 30 et 35 %. Cette héroïne très appréciée en Asie du sud-est et plus spécialement à Hongkong, doit être normalement fumée, mais en Europe, les toxicomanes prirent l'habitude de la prendre par injection intraveineuse après l'avoir réduite en poudre et acétylée par adjonction de jus de citron. L'héroïne n° 3 n'a pas connu, en France, une grande vogue chez les héroïnomanes qui lui ont toujours préféré l'héroïne n°4.

L'héroïne n° 4 désigne, en fait, la poudre blanche très fine et légère obtenue en poussant un peu plus le raffinage de la morphine. Après acétylation, l'héroïne est ensuite chlorhydratée puis lavée de ses impuretés et blanchie par une procédure faisant appel au charbon de bois ou au noir animal. Purifiée à l'éther, elle est ensuite mise à sécher sur des plateaux contenant de la chaux. Cette héroïne, souvent très pure, nous parvient surtout des laboratoires du "Triangle d'or" (aux frontières de la Birmanie, du Laos et de la Thaïlande), mais aussi du Liban, de Syrie et, de plus en plus, du Pakistan. La couleur du produit, sa finesse ainsi que sa pureté dépendent du pays d'où elle est originaire ; elle est blanche en Thaïlande car très pure, blanche au Liban, brune ou beige en Syrie au Pakistan et en Iran.

Cette héroïne n° 4 est plusieurs fois "coupée" avant son arrivée au niveau du toxicomane. Chaque échelon du trafic ou du "deal" augmente la quantité totale de poudre par adjonction de produits tels que lactose ou manicol ou talc, tout en faisant diminuer le taux de pureté et monter les prix. L'héroïne sort des laboratoires pure à 90%, la poudre qui sera injectée dans les veines de l'héroïnomane ne contiendra que 4 à 5% d'héroï ne.

Une autre forme d'héroïne, appelée "black tar" (goudron noir), est apparue depuis peu sur le marché américain et s'étend rapidement. C'est une héroïne n° 4 de couleur brune fabriquée au Mexique. La couleur et la consistance de cette héroïne résultent de sa fabrication grossière. L'héroïne Black tar peut être collante, comme du goudron liquide dont on recouvre les toits ou dure comme du charbon et sa couleur peut varier du brun foncé au noir. Elle est souvent vendue dans la rue aux états Unis dans cet aspect ressemblant à du goudron et les impuretés peuvent atteindre 20 à 80 %. Cette héroïne est le plus souvent dissoute, diluée puis injectée. On ne trouve pas cette héroïne en France pour le moment.

 

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