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La mortalité infantile diminue régulièrement
en France. Elle est passée de 18.14 pour mille naissances en 1970 à
6.47 pour mille en 1993. Par contre, dans le même temps, la mortalité
postnéonatale (qui concerne les nourrissons âgées de 1 mois
à 1 an) a stagné. Or, durant cette période, la principale cause
de mortalité postnéonatale figurant sur les certificats de décès est le syndrome
de mort subite du nourrisson. L'incidence moyenne des MSN varie entre 1 et 3%°
naissances vivantes. Elle a tendance à diminuer depuis 1990, principalement
à la suite des recommandations de couchage des nourrissons.

Il s'agit donc non seulement d'un drame familial, mais aussi
d'un problème de santé publique.
Différentes enquêtes épidémiologiques ont tenté de définir des
facteurs de risque :
- Facteurs propres à l'enfant.
De très nombreux facteurs de risque ont été recherchés
et mis en avant durant toutes ces années où les études se sont multipliées.
Un seul est vraiment spécifique de la mort subite : l'âge de survenue du décès,
en moyenne 2,5 mois, le risque étant maximum entre 2 et 3 mois et 90 % des
cas se produisant avant 6 mois. Le garçon est plus touché que la fille. Le
risque de M.S.N serait plus élevé lorsque le poids de naissance est plus faible
et de ce fait est augmenté en cas de prématurité, de grossesses multiples,
d'antécédents d'hospitalisation en unité de soins intensifs en période néonatale.
- Position de couchage.
La position de couchage sur le ventre est un facteur de
risque très important. Depuis 1994 l'association Naître
et vivre mène des campagnes d'information afin d'encourager le
couchage sur le dos des nourrissons. Cela s'est traduit par une diminution
importante des cas de MSN dans les départements où ces campagnes
ont eu lieu.
- Facteurs familiaux.
Le risque de récurrence de M.S.N au sein d'une même fratrie
apparaît variable d'une étude à l'autre (de 2 à 10 fois plus), mais a été
surestimé. Le risque est en revanche multiplié de façon beaucoup plus certaine
par 2 à 4 chez les jumeaux d'enfants morts subitement, et serait particulièrement
élevé chez ceux dont le poids de naissance était inférieur à 2000 g.
- Facteurs socio-économiques.
Les facteurs socio-économiques sont controversés et non
spécifiques. Toutefois, des observations cliniques récentes (C. Carpentier,
communication personnelle) suggèrent que les cas de mort subite du nourrisson
tendent à se concentrer au sein de la population extrêmement défavorisée,
ce qui est également décrit en Angleterre. Ce constat, fait dans la région
Nord-Pas-de-Calais et qu'il faudrait vérifier dans d'autres régions, demande
de poursuivre avec la plus grande énergie les efforts de prévention s'adressant
aux populations les plus démunies. Les enfants nés de mères héroïnomanes auraient
un risque plus élevé.
Définition |
Conseils et prévention
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